Pakistan.
L'ordre de «tirer à vue» fait véritablement de Karachi une zone de guerre
À l'annonce de l'envoi à Karachi, par les autorités pakistanaises, de 1 000
soldats supplémentaires ayant reçu pour instruction de « tirer à vue » sur
des hommes armés impliqués dans les récentes violences ethniques, le
directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International, Sam Zarifi, a
déclaré :
À l'annonce de l'envoi à Karachi, par les autorités pakistanaises, de 1 000
soldats supplémentaires ayant reçu pour instruction de « tirer à vue » sur
des hommes armés impliqués dans les récentes violences ethniques, le
directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International, Sam Zarifi, a
déclaré :
« En accordant aux forces de sécurité le pouvoir de tirer à vue, le
gouvernement pakistanais fait véritablement de Karachi une zone de guerre. »
« Étant donné le passé de l'armée pakistanaise en matière de violations des
droits humains et d'impunité, une telle liberté accordée aux forces de
sécurité dans cette situation explosive ne peut que conduire tout droit au
désastre, en favorisant l'anarchie, une augmentation des violences et des
homicides. »
« En accordant de tels pouvoirs, les autorités vont à l'encontre des normes
internationales en matière de droits humains et font passer le message que
leurs forces de sécurité sont au-dessus des lois. »
« Les violences à Karachi sont de plus en plus inquiétantes. Mais les
autorités du Pakistan doivent s'employer à rétablir l'ordre public, la
sécurité et la confiance à Karachi en faisant respecter les droits humains
pour tous et en appliquant correctement la loi afin de garantir que toutes
les victimes des violences ciblées obtiennent justice et que les
responsables présumés soient tenus de rendre des comptes. La surenchère de
violence n'est pas une solution », a déclaré Sam Zarifi.
Soudan.
Le commerce des armes alimente les violations dans le conflit au Soudan
Les États membres de l'ONU doivent intervenir pour contrôler les livraisons
d'armes dans les régions instables telles que l'État soudanais du Kordofan
méridional, a déclaré Amnesty International vendredi 8 juillet, à l'approche
d'une semaine de négociations relatives à un traité mondial sur le commerce
des armes.
Les États membres de l'ONU doivent intervenir pour contrôler les livraisons
d'armes dans les régions instables telles que l'État soudanais du Kordofan
méridional, a déclaré Amnesty International vendredi 8 juillet, à l'approche
d'une semaine de négociations relatives à un traité mondial sur le commerce
des armes.
La Chine, la Russie et les États-Unis font partie des pays qui fournissent
des armes ou dispensent des entraînements militaires aux forces armées
soudanaises et à l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), l'armée
officielle du Sud-Soudan, qui accède à l'indépendance le 9 juillet 2011.
Une analyse effectuée par Amnesty International a permis d'établir un lien
entre des avions russes et des raids aériens menés sans discernement ces
derniers mois qui ont fait des morts et des blessés parmi les civils dans la
capitale du Kordofan méridional, Kadugli, ainsi que dans d'autres régions de
cet État.
« Des civils sont tués et blessés au Kordofan méridional avec des armes
fabriquées par des États étrangers qui n'évaluent pas rigoureusement les
risques sur le plan humanitaire et pour les droits humains avant de faire
des affaires avec les forces armées, a indiqué Erwin Van Der Borght,
directeur du programme Afrique d'Amnesty International.
Inde
L'Inde doit faire appliquer la décision de la Cour suprême visant à
interdire les milices antimaoïstes
Les autorités de l'État du Chhattisgarh, en Inde, doivent immédiatement
faire appliquer la décision de la Cour suprême indienne de démanteler et
désarmer les milices civiles antimaoïstes, financées par l'État, a déclaré
Amnesty International jeudi 7 juillet.
Les autorités de l'État du Chhattisgarh, en Inde, doivent immédiatement
faire appliquer la décision de la Cour suprême indienne de démanteler et
désarmer les milices civiles antimaoïstes, financées par l'État, a déclaré
Amnesty International jeudi 7 juillet.
Depuis 2005, des milices civiles connues sous le nom de commandos koyas
auraient perpétré de graves violations des droits humains, en bénéficiant de
l'appui des forces de sécurité gouvernementales du Chhattisgarh.
Plus de 3 000 personnes, dont des civils, des insurgés maoïstes et des
membres des milices civiles, ont été tuées au cours de l'insurrection qui
dure depuis six ans dans cet État. Toutes les forces armées opérant dans la
région, y compris celles du gouvernement et les maoïstes, se sont rendues
responsables de graves atteintes aux droits humains.
« La décision de la Cour suprême d'interdire les milices civiles est une
mesure phare dans la protection des peuples indigènes, les adivasis, et
d'autres communautés locales contre les violations des droits fondamentaux
dont ils sont victimes, a souligné Sam Zarifi, directeur du programme
Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Pakistan.
Amnesty International exhorte le Pakistan à agir pour juguler l'escalade de
la violence
Les autorités pakistanaises doivent mettre un terme à la multiplication des
homicides ciblés à travers le pays, en rendant justice aux victimes et en
amenant les auteurs présumés à rendre des comptes, a déclaré Amnesty
International jeudi 7 juillet alors que circulent des informations faisant
état de plus de 30 nouvelles morts survenues à Karachi au cours des deux
derniers jours seulement.
Les autorités pakistanaises doivent mettre un terme à la multiplication des
homicides ciblés à travers le pays, en rendant justice aux victimes et en
amenant les auteurs présumés à rendre des comptes, a déclaré Amnesty
International jeudi 7 juillet alors que circulent des informations faisant
état de plus de 30 nouvelles morts survenues à Karachi au cours des deux
derniers jours seulement.
Mardi 5 juillet, la Commission des droits humains du Pakistan a déclaré
avoir recensé plus de 1 100 décès violents à Karachi pour la première moitié
de l'année 2011. Quelque 490 d'entre eux sont le résultat d'homicides ciblés
à caractère politique, ethnique ou religieux.
Ces chiffres n'incluent pas les 42 personnes tuées au cours de la première
semaine du mois de juillet, l'une des périodes les plus violentes observées
à Karachi cette année.
« L'augmentation alarmante du nombre d'homicides ciblés et la montée de
l'insécurité au Pakistan ces deux dernières années sont le signe d'une grave
crise du maintien de l'ordre dans le pays », a déclaré Sam Zarifi, directeur
du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Tadjikistan
Le Tadjikistan doit libérer un journaliste, d'autant que selon certaines
informations il aurait été torturé
Les autorités tadjikes doivent immédiatement libérer un journaliste de la
BBC, détenu semble-t-il uniquement en raison de ses articles et qui aurait
été torturé ou maltraité en détention, a déclaré Amnesty International.
Les autorités tadjikes doivent immédiatement libérer un journaliste de la
BBC, détenu semble-t-il uniquement en raison de ses articles et qui aurait
été torturé ou maltraité en détention, a déclaré Amnesty International.
Arrêté le 13 juin, Ourinboï Ousmonov a été inculpé de participation au
mouvement islamique interdit Hizb-ut-Tahrir (Parti de la libération).
Des représentants de la Sûreté de l'État ont assuré mercredi 6 juillet que,
malgré de précédentes déclarations du ministère de l'Intérieur, Ourinboï
Ousmonov n'a pas été accusé d'être membre du Parti de la libération, mais
qu'ils poursuivaient leurs investigations sur son implication au sein du
mouvement.
Il a été placé en détention provisoire à Khujand, ville du nord du pays.
Selon ses proches, Ourinboï Ousmonov aurait été torturé ou maltraité au
cours de sa détention. Un collègue de la BBC, qui a reçu l'autorisation de
lui rendre visite, a déclaré qu'il semblait « fragile mentalement et
psychologiquement ».
« Amnesty International considère que les charges retenues contre Ourinboï
Ousmonov ont été forgées de toutes pièces, dans le but de sanctionner son
travail de journaliste et parce qu'il a exercé de manière pacifique son
droit à la liberté d'expression, a indiqué John Dalhuisen, directeur adjoint
du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Commerce des armes.
Traité sur le commerce des armes... les ONG demandent garanties et
transparence
[06/07/2011]
Le 11 juillet s'ouvrira, au siège des Nations unies à New-York, la dernière
semaine de discussions préparatoires en vue de l'adoption d'un Traité sur le
commerce des armes classiques (TCA). A cette occasion, la plate-forme d'ONG
françaises "Contrôlez les Armes" exhorte la France à plaider en vue d'un
traité qui établisse clairement les responsabilités des futurs Etats
parties. Ce traité doit organiser un régime de transparence suffisamment
détaillé et contraignant, toute violation du TCA devant par ailleurs faire
l'objet de mesures de correction appropriées. Ces nouvelles discussions
intervenant alors que la France vient de reconnaître avoir livré des armes
aux forces d'opposition libyennes, les ONG attendent de la France qu'elle
affirme explicitement son engagement en faveur d'un traité robuste et
efficace.
Au cours de cette semaine de négociations, les Etats vont essentiellement
débattre des dispositions de mise en oeuvre du TCA. L'un des aspects
fondamentaux pour en garantir le respect sera l'obligation pour les Etats
parties de rendre compte en toute transparence des autorisations qu'ils
auront délivrées concernant leurs importations, exportations et autres
transferts internationaux d'armes et de munitions classiques, ainsi que les
refus qu'ils auront notifiés. Ce n'est qu'en fournissant publiquement des
informations précises, exhaustives et récentes que les Etats pourront
garantir le bon respect des dispositions du traité à leurs pairs, aux
représentations nationales élues et à la société civile.
« Pour que le traité ait une réelle influence sur le comportement des États
et représente autre chose qu'une simple liste d'obligations, la présentation
de rapports publics est primordiale. L'existence de rapports totalement
transparents instaurera la confiance entre les États, leur permettant de
démontrer qu'ils appliquent bien le traité, et offrira aux organisations
internationales, aux États et à la société civile la possibilité d'évaluer
comment le TCA est appliqué », selon Didier Destremau, du Secours Catholique
- Caritas France.
Macédoine.
Le gouvernement macédonien doit arrêter de museler les médias qui le
critiquent
Les autorités macédoniennes doivent cesser d'essayer d'anéantir la liberté
d'expression, a déclaré Amnesty International mardi 5 juillet après que
trois journaux nationaux eurent été forcés à suspendre leurs activités.
Les autorités macédoniennes doivent cesser d'essayer d'anéantir la liberté
d'expression, a déclaré Amnesty International mardi 5 juillet après que
trois journaux nationaux eurent été forcés à suspendre leurs activités.
Les publications Shpic, Vreme et Koha e re, qui appartiennent à Velija
Ramkovski, magnat des médias, ont dû mettre la clé sous la porte au cours du
weekend des 2 et 3 juillet ; la raison officielle de cette mesure est le
non-paiement de taxes exigées par le gouvernement.
« Ces fermetures, les montants demandés et les conditions de paiement
semblent motivés par des considérations politiques », a déclaré Nicola
Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty
International.
Pays Bas.
Un tribunal déclare les Pays-Bas responsables de la mort de trois personnes
à Srebrenica
Les Pays-Bas sont responsables de la mort de trois Musulmans de Bosnie tués
au cours du génocide perpétré en 1995 à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, a
statué mardi 5 juillet une cour d'appel néerlandaise à La Haye.
Au travers de cette affaire, c'est la première fois qu'un gouvernement est
tenu pour responsable de la conduite de ses troupes de maintien de la paix
exécutant un mandat des Nations unies.
La cour a statué que le 10 juillet 1995, les troupes néerlandaises déployées
en tant que forces de maintien de la paix de l'ONU à Srebrenica avaient
autorisé les trois hommes à quitter une « zone de sécurité », ce qui
revenait à les livrer aux forces serbes de Bosnie, qui ont tué quelque 8 000
hommes et adolescents musulmans de Bosnie durant le génocide.
« Jusqu'à présent, les États se sont comportés comme si leurs soldats de
maintien de la paix agissaient en toute impunité. Cette décision établit
qu'aucun Casque bleu ne peut se soustraire à sa responsabilité pour les
crimes relevant du droit international », a indiqué Michael Bochenek,
directeur chargé du droit et de la stratégie politique à Amnesty
International.
Syrie
Un rapport révèle les crimes contre l'humanité commis dans une ville
syrienne
Il est possible que les méthodes brutales employées dans le cadre d'une
opération de sécurité dévastatrice lancée par les autorités syriennes dans
la ville de Tell Kalakh (ouest du pays) aient constitué des crimes contre
l'humanité, a déclaré Amnesty International mercredi 6 juillet dans un
nouveau rapport.
Ce document, intitulé
<http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE24/029/2011/en/9eec5cc2-4712-411
b-b24e-32852cb7bad7/mde240292011en.pdf> Crackdown in Syria: Terror in Tell
Kalakh, fait état de morts en détention, d'actes de torture et de détentions
arbitraires qui auraient eu lieu en mai lorsque l'armée et les forces de
sécurité syriennes ont mené une opération de sécurité de grande ampleur
pendant moins d'une semaine contre les résidents de cette ville située près
de la frontière libanaise.
« Les informations dont nous ont fait part des témoins des événements à Tell
Kalakh brossent un tableau alarmant fait d'abus systématiques et ciblés
visant à étouffer la contestation », a déclaré Philip Luther,
« La plupart des crimes décrits dans ce rapport relèveraient de la
compétence de la Cour pénale internationale. Toutefois, le Conseil de
sécurité des Nations unies doit dans un premier temps saisir le procureur de
la CPI de la situation syrienne. »
Les conclusions livrées dans le rapport se fondent sur des entretiens
recueillis au Liban et par téléphone auprès de plus de 50 personnes en mai
et juin. Amnesty International n'est pas autorisée à se rendre en Syrie.
Philippines.
Peu d'avancées en termes de droits humains depuis l'entrée en fonction du
président Benigno Aquino
Le président doit mettre sur pied une commission présidentielle chargée de
veiller à l'obligation de rendre des comptes pour les assassinats
politiques, les disparitions forcées et les actes de torture, a déclaré
Amnesty International jeudi 30 juin.
Le président doit mettre sur pied une commission présidentielle chargée de
veiller à l'obligation de rendre des comptes pour les assassinats
politiques, les disparitions forcées et les actes de torture, a déclaré
Amnesty International jeudi 30 juin.
Près d'un an après l'entrée en fonction du président Benigno "Noynoy" Aquino
III aux Philippines, son gouvernement n'a guère remédié aux graves problèmes
relatifs aux droits humains que connaissent les Philippins.
Amnesty International a publié jeudi 30 juin un document intitulé
<http://www.amnesty.org/en/library/info/ASA35/002/2011/en?refresh=9470178987
> Progress, Stagnation, Regression? The State of Human Rights in the
Philippines under Aquino. Cette synthèse de 18 pages passe en revue les
progrès réalisés par le gouvernement Aquino sur 26 recommandations clés en
matière de droits fondamentaux, que l'organisation avait soumises aux
candidats à l'élection présidentielle en février 2010 et de nouveau au
président nouvellement élu en juin 2010.
« Benigno Aquino témoigne de ce que les droits humains ne sont toujours pas
une priorité pour son gouvernement, a indiqué Aurora Parong, directrice de
la section philippine d'Amnesty International. Depuis un an, il fait valoir
qu'il a hérité ces problèmes de son prédécesseur. Cependant, après une année
au pouvoir, il est temps qu'il assume ses responsabilités et protège les
droits fondamentaux des Philippins. »
Biélorussie.
Gaz lacrymogène et sites Internet bloqués : les manifestants pris pour cible
au Bélarus
Les autorités bélarussiennes doivent s'abstenir de recourir à une force
excessive contre les manifestants, a déclaré Amnesty International lundi 4
juillet après que la police eut utilisé du gaz lacrymogène et arrêté plus de
300 manifestants dimanche 3 juillet.
Les autorités bélarussiennes doivent s'abstenir de recourir à une force
excessive contre les manifestants, a déclaré Amnesty International lundi 4
juillet après que la police eut utilisé du gaz lacrymogène et arrêté plus de
300 manifestants dimanche 3 juillet.
Les sites de réseaux sociaux Facebook et Twitter auraient par ailleurs été
bloqués alors que des milliers de militants se rassemblaient dans la
capitale, Minsk, et dans d'autres villes afin d'exprimer leur désaccord avec
la politique économique du président Alexandre Loukachenko en tapant des
mains à l'unisson.
Du gaz lacrymogène a été utilisé contre un groupe de manifestants sur la
place de la gare à Minsk, et des manifestants se trouvant dans d'autres
quartiers de la ville ont été frappés par des policiers. Les arrestations
ont été effectuées par des agents de la sûreté de l'État vêtus en civil
n'ayant produit aucune forme d'identification, ni précisé les motifs de ces
interpellations.
« Le Bélarus continue à faire fi des droits humains, mais ces récentes
arrestations de masse et utilisation de gaz lacrymogène contre des
manifestants pacifiques semblent indiquer une intensification des atteintes
à la liberté d'expression », a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du
programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Arabie saoudite
L'Arabie saoudite maintient des manifestantes en détention
Deux femmes sont maintenues en détention après avoir été interpellées à
Riyadh dimanche 3 juillet lors d'une manifestation pour réclamer que leurs
proches soient jugés dans le cadre de procès équitables, ont indiqué des
sources à Amnesty International.
Une quinzaine de femmes et cinq enfants ont été arrêtés dimanche 3 juillet
devant le ministère de l'Intérieur. Elles réclamaient des procès équitables
pour leurs proches qui sont détenus sans inculpation - et ce parfois depuis
10 ans.
Toutes les femmes en question, sauf deux, ont été relâchées après avoir
semble-t-il signé des déclarations dans lesquelles elles s'engageaient à ne
plus manifester.
« Si ces femmes ont été arrêtées uniquement pour avoir manifesté de manière
pacifique en public, nous les considérerons comme des prisonnières d'opinion
et demanderons leur libération immédiate et sans condition, a fait savoir
Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et
Moyen-Orient d'Amnesty International.
Chine.
Les autorités vont de plus en plus loin dans la répression contre les
Ouïghours
meutes et arrestations de masse qu'a connues la région autonome ouïghoure du
Xinjiang (Chine), Amnesty International signale que les autorités chinoises
continuent à contraindre au silence ceux qui dénoncent les abus commis
durant et après ces troubles.
Des centaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies à la suite des
émeutes ; plusieurs dizaines ont été condamnées à mort ou exécutées, et des
centaines d'autres ont été condamnées à des peines de prison, dont beaucoup
à la réclusion à perpétuité.
Les responsables de sites Internet ouïghours bien connus et des journalistes
ont été emprisonnés pour leur rôle dans la publication de messages annonçant
des manifestations ou pour avoir parlé à des médias étrangers.
Ershidin Israil, demandeur d'asile ouïghour, a récemment été renvoyé de
force par le Kazakhstan vers la Chine, après que les autorités chinoises
eurent semble-t-il exercé des pressions en ce sens. Il avait récemment
accordé un entretien à Radio Free Asia au sujet d'un jeune homme ouïghour
qui aurait été torturé et tué en détention à la suite des manifestations.
« Non seulement le gouvernement continue à museler les personnes qui
s'expriment sur ce qui s'est passé en juillet 2009, mais il use en outre de
son influence au-delà des frontières chinoises pour les faire taire », a
déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty
International.
Thaïlande.
Les partis politiques doivent s'engager à respecter les droits humains au
lendemain des élections
Les partis politiques thaïlandais doivent s'engager publiquement à respecter
les droits humains, a déclaré Amnesty International vendredi 1er juillet, à
la veille des premières élections nationales dans le pays depuis plus de
trois ans.
Les partis politiques thaïlandais doivent s'engager publiquement à respecter
les droits humains, a déclaré Amnesty International vendredi 1er juillet, à
la veille des premières élections nationales dans le pays depuis plus de
trois ans.
En Thaïlande, l'élection générale aura lieu le 3 juillet et opposera le
parti Pheu Thai, dirigé par l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, en
exil volontaire, au Parti démocrate (DP) au pouvoir, soutenu par l'armée et
certaines élites politiques. Thaksin Shinawatra a été renversé à la faveur
d'un coup d'État militaire en septembre 2006.
« Ces élections sont l'occasion pour tous les camps, et pas seulement pour
le vainqueur, d'endiguer la grave détérioration du bilan de la Thaïlande en
termes de droits humains, a estimé Benjamin Zawacki, chercheur sur la
Thaïlande d'Amnesty International.
Égypte.
L'armée s'engage à cesser d'effectuer des « tests de virginité » forcés
Le chef des services de renseignement militaire égyptiens a promis à Amnesty
International que l'armée n'effectuera plus de « tests de virginité »
forcés, après avoir défendu leur utilisation lors d'une rencontre avec
l'organisation au Caire dimanche 26 juin.
Le général de division Abdel Fattah al Sisi, du Conseil suprême des forces
armées, a évoqué la question avec Salil Shetty, le secrétaire général
d'Amnesty International, plusieurs mois après que l'organisation eut relayé
des allégations concernant ces « tests » forcés.
Le général de division al Sisi a déclaré que des « tests de virginité »
avaient été effectués sur des détenues en mars afin de « protéger » l'armée
contre de possibles allégations de viol, mais que ces pratiques n'auraient
désormais plus lieu. Il a également ajouté que l'armée évitera à l'avenir
d'arrêter des femmes.
« Les déclarations du général de division doivent être traduites en
instructions claires à l'adresse du personnel militaire, selon lesquelles il
ne faudra plus jamais infliger ce traitement à des femmes en Égypte », a
ajouté Amnesty International.
« Soumettre des femmes à des procédures aussi dégradantes dans le but de
montrer qu'elles n'ont pas été violées en détention est absurde, et
constitue ni plus ni moins un acte de torture. Le gouvernement doit
désormais accorder des réparations aux victimes, notamment un soutien
médical et psychologique, et leur présenter des excuses pour ce qu'elles ont
subi. »